Une professeure de mathématiques dans un collège privé catholique du Finistère mène une double vie pour le moins choquante. En dehors de sa salle de classe, elle s’illustre sur le réseau social X, où elle diffuse des messages haineux, souvent à caractère islamophobe et raciste. Cette activité en ligne, bien que largement connue de ses collègues, n’a jusqu’ici pas donné lieu à des mesures de la part de la direction de l’établissement.
Depuis des années, elle publie des messages dégradants à l’encontre de la communauté musulmane, y compris des insultes envers des personnalités politiques et des groupes féministes.
Malgré des alertes internes à l’établissement dès décembre 2023, et bien que la direction ait été informée de ses publications, aucune action concrète n’a été prise. Le directeur de l’établissement a déclaré qu’il n’avait pas pleinement pris conscience de la gravité des propos de la militante d’extrême droite,, arguant que son profil restait privé et que l’enseignante n’avait pas directement propagé ses opinions auprès des élèves.
L’affaire met en lumière l’incapacité des autorités éducatives à gérer la question de la haine en ligne. Malgré des propos clairement incompatibles avec les valeurs de la République, le rectorat de Rennes a estimé qu’il n’y avait pas lieu d’aller plus loin dans la procédure, car le profil de la professeure ne permettait pas de lier directement son activité en ligne à sa profession.
Cette situation soulève des questions fondamentales sur le devoir de réserve des fonctionnaires et la responsabilité des établissements éducatifs face à des enseignant(e)s diffusant des messages haineux en dehors du cadre scolaire. Pour l’instant, la question de la responsabilité de l’école dans cette affaire reste en suspens, avec des réactions mitigées de la part des autorités éducatives.