Un groupe d’expert(e)s des droits humains de l’ONU vient de publier un communiqué de presse déclarant que l’interdiction du port du foulard par certaines fédérations sportives françaises (comme celle de football et de basketball) était discriminatoire et devait être annulée.
Les experts ont affirmé dans leur communiqué :
Les filles et femmes musulmanes qui portent le hijab doivent avoir des droits égaux de participer à la vie culturelle et sportive, et de prendre part à tous les aspects de la société française dont elles font partie.
Ils ont également noté que les autorités françaises n’avaient pris aucune mesure pour s’assurer que les interdictions adoptées par les fédérations sportives étaient proportionnées et fondées sur les motifs reconnus en droit international pour justifier une limitation des droits humains, contrairement à ce que la France a affirmé en décembre 2023 suite à une première déclaration de l’ONU en ce sens.
Les experts ont poursuivi :
La neutralité et la laïcité de l’État ne sont pas des motifs légitimes d’imposition de restrictions des droits à la liberté d’expression et à la liberté de religion ou de conviction. Toute limitation à ces libertés doit être proportionnée, nécessaire pour atteindre l’un des objectifs énoncés en droit international (sécurité, ordre et santé publique, droits d’autrui), et justifiée par des faits qui peuvent être démontrés, et non par des présomptions, des hypothèses ou des préjugés.
Dans un contexte national français où les femmes et les filles musulmanes sont en première ligne des discriminations islamophobes, ce communiqué de l’ONU vient rappeler qu’elles ont, comme tout le monde, le droit d’exister dans l’espace public français.