Aéroport et signes religieux

À l’aéroport, on me demande de retirer mon foulard pour un contrôle de sécurité au niveau du portique de sécurité, et ce en présence de tous les voyageurs.

En ont-il le droit ?

NON
  • Le retrait systématique alors que le portique de sécurité ne sonne pas est illégal.
  • L’obligation de neutralité s’impose uniquement aux agents du service public, elle ne concerne donc que les employés d’un aéroport rattaché à l’état, et exclut les usagers du service. Ces derniers disposent donc pleinement de leur liberté religieuse.
  • Toute restriction à la liberté religieuse doit être nécessairement motivée par un réel souci de sécurité publique, pour ne pas constituer une atteinte illégale aux libertés fondamentales.
  • Seuls les manteaux et les vestes doivent être obligatoirement retirés et inspectés comme bagages de cabine. Ainsi rien n’est évoqué concernant les couvre-chefs, même au regard des modalités de palpation.
  • Toute fouille complémentaire peut être effectuée dans un isoloir prévu à cet effet.

Dans cette situation, que dois-je faire ?

  • Exiger que l’on me présente la réglementation justifiant le retrait du foulard ;
  • Exiger que l’on me notifie et motive cette demande par écrit ;
  • Contacter le directeur de l’aéroport concerné ;
  • Si des questions de sécurité sont invoquées, coopérer (palpation/contrôle dans une pièce à part avec un agent féminin = principe de dignité religieuse) ;
  • Saisir Equitas qui m’apportera soutien et assistance juridique.
Ce 10 janvier, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes (sud-est de la France), Fabienne Buccio, a décidé de résilier les contrats d’association entre l'État et l’établissement scolaire privé musulman Al (...)
Ce mardi 14 janvier, la Haute-Savoie (sud-est de la France) a vu plusieurs attaques et dégradations islamophobes sur son territoire. (...)
Johanna Mikl-Leitner, la gouverneure de Basse-Autriche, a déclenché une vive polémique après avoir déclaré dans une interview qu'il était important de « lutter contre l’islam ». Bien qu’elle ait ensuite (...)